Des rapports de recherche condamnent l’apprentissage virtuel obligatoire et les politiques d’enseignement du gouvernement de l’Ontario en période de pandémie – Des stratégies de relance pour l’apprentissage des élèves s’imposent

Deux rapports de recherche publiés aujourd’hui par la Fédération des enseignantes et des enseignants de l’Ontario (FEO) (entièrement ou partiellement financés par la FEO) mettent en évidence les répercussions sur les élèves causées par l’apprentissage virtuel et le sous-financement de l’éducation publique par le gouvernement de l’Ontario pendant la pandémie.

« L’insuffisance du financement gouvernemental a mené à des tailles de classe intenables dans les écoles primaires, à des quadrimestres et octomestres dans les écoles secondaires, ce qui a accru les lacunes en matière d’apprentissage, de longues périodes d’apprentissage virtuel et un apprentissage hybride encore plus désastreux dans les écoles primaires et secondaires », a déclaré Paul Bocking, auteur de Écoles, austérité et privatisation en période de pandémie .

Par conséquent, la majorité des familles, des éducatrices et des éducateurs et des élèves ont constaté que le recours excessif à l’apprentissage virtuel et hybride a eu des effets négatifs sur les besoins scolaires, sociaux et affectifs des élèves, selon les observations recueillies par Lisa Bayrami dans son étude intitulée Les incidences de l’enseignement et de l’apprentissage virtuels dans les écoles financées par les fonds publics de l’Ontario, de la maternelle à la 12e année. Cela était particulièrement vrai pour les élèves vivant dans la pauvreté, les élèves ayant des besoins particuliers, les familles monoparentales et les apprenants de langue anglaise.

« L’apprentissage virtuel a entraîné une baisse de la motivation et de la disposition des élèves à apprendre, ainsi qu’une baisse de la participation active et interactive, de l’apprentissage pratique et de la durée d’attention. Il a eu un effet négatif sur le développement des aptitudes socio-affectives, comme la résolution de problèmes et le bien-être des élèves, y compris l’anxiété et le stress », affirme Mme Bayrami.

Le modèle hybride d’enseignement et d’apprentissage, dans lequel les éducatrices et les éducateurs tentaient de faire participer les élèves en personne et en contexte virtuel simultanément, a perturbé l’apprentissage, a aggravé les lacunes en matière d’apprentissage et a réduit la motivation et la participation des élèves. Mme Bayrami a conclu que « le modèle d’apprentissage hybride est fondamentalement déficient et non viable ».

L’intention apparente du gouvernement de l’Ontario de privatiser certains volets de l’éducation financée par les fonds publics a également été abordée dans le rapport de M. Bocking, en particulier la législation qui permettrait de transférer la responsabilité des cours d’apprentissage en ligne offerts jusqu’alors par les conseils scolaires aux chaînes TVO et TFO, qui commercialiseront également des cours auprès d’écoles privées et de marchés étrangers. La FEO est d’avis que cette intention, de même que les crédits que doivent obtenir les élèves du secondaire en suivant deux cours en ligne rendus obligatoires par le gouvernement de l’Ontario, sont des efforts de privatisation qui font passer les profits avant l’apprentissage des élèves.

« À la lumière de ces conclusions, il n’y a pas de place pour des cours d’apprentissage en ligne obligatoires et l’apprentissage hybride dans l’éducation financée par les fonds publics. Cette politique ne répond pas aux besoins des élèves, du personnel enseignant et éducatif a déclaré Chris Cowley, président de la FEO. Nous voulons que le gouvernement de l’Ontario mette l’accent sur l’apprentissage en personne et s’engage à réduire le nombre d’élèves par classe, ce qui permet une meilleure interaction entre les élèves et le personnel enseignant », a-t-il ajouté.

Compte tenu des conclusions de ces rapports de recherche, la FEO demande également au gouvernement de fournir le financement nécessaire pour les stratégies de relance afin de combler les lacunes d’apprentissage des élèves au moyen d’initiatives menées par le personnel enseignant, de fournir un soutien accru en matière de santé mentale pour les élèves et de respecter les avis et le jugement professionnel du personnel enseignant qui sont restés lettre morte pendant la pandémie.

Pour accéder aux principales conclusions – Les incidences de l’enseignement et de l’apprentissage virtuels dans les écoles financées par les fonds publics de l’Ontario, de la maternelle à la 12e année – cliquez ici.

Pour accéder au rapport en entier– Les incidences de l’enseignement et de l’apprentissage virtuels dans les écoles financées par les fonds publics de l’Ontario, de la maternelle à la 12e année (en anglais seulement) – cliquez ici.

Pour accéder aux principales conclusions – Écoles, austérité et privatisation en période de pandémie – cliquez ici.

Pour accéder au rapport en entier – Écoles, austérité et privatisation en période de pandémie (en anglais seulement) – cliquez ici.

La Fédération des enseignantes et des enseignants de l’Ontario est la porte-parole de la profession enseignante en Ontario et de ses 160 000 enseignantes et enseignants. Les membres de la FEO sont des enseignantes et des enseignants à plein temps, à temps partiel et occasionnels qui œuvrent dans toutes les écoles de la province financées par les fonds publics — élémentaires, secondaires, publiques, catholiques et francophones.